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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 02:07

 

 

 

 

 

Audierne.Plogoff.Beuzec.Plouhinec.Goulien.Mahalon. Mariage Gay

 

Référence:

 

Télégramme de Brest en date du 28 septembre 2012

 

Titre: Mariage Gay. Au nom de l'égalité des droits

 

 

 

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Dans son édition en date du 28 septembre 2012, le Télégramme de Brest a consacré 2 pages au mariage gay, problème d'actualité et projet de loi. A l'appui de cet article les élus du pays de Douarnenez, du pays fouesnantais, du pays bigouden, du pays de Quimper, du pays glazik, Monsieur Bernard Poignant maire de Quimper ainsi que certains élus du Cap-Sizun, ont été amenés à exprimer leurs idées et la conduite qu'ils adopteraient s'ils étaient confrontés au problème de célébration d'un mariage de ce type.

 

A partir du moment où nos élus issus du suffrage universel sont invités à se prononcer, il ne semble pas interdit à un citoyen de base appelé comme d'autres à désigner ces élus, d'avoir une idée sur la question et même de l'exprimer pour en tenir compte dans les scrutins à venir.

 

Dans le Cap-Sizun la plupart des maires se proclament républicains et appliqueraient donc la loi, apparemment sans état d'âme. Le préalable est bien entendu l'existence d'une loi et pour l'instant le problème n'est pas traité. Supposons tout de même le problème résolu parce que la loi aurait été votée. La décision à prendre est du ressort du gouvernement et bien entendu, dans une république la loi concerne tous les citoyens et tous les responsables chargés de l'appliquer. Reste à étudier les modalités d'application de cette loi éventuelle..

 

Dans le Cap-Sizun, seul Jean Pichon maire de Beuzec a exprimé sa réticence et ses regrets s'il devait se plier à la loi. Il a une autre conception du mariage. Le maire de Goulien Henri Goardon tout en exprimant son point de vue personnel sur le mariage n'a pas voulu faire part de ce que serait sa décision s'il était confronté au problème. Les autres maires: Plogoff, Audierne, Plouhinec, Mahalon se disent prêts à appliquer la loi, la plupart sans restriction et sans état d'âme particulièrement à Audierne.

 

Si je suis amené à exprimer mon point de vue personnel dans ce débat, ce n'est pas pour occuper le terrain ni pour faire du bruit ou du volume, mais uniquement pour faire savoir ce que j'ai pu constater moi-même, dans mon entourage professionnel à certaines occasions .

 

Je n'ai jamais goûté à l'homosexsualité ayant plutôt un faible et une attirance vers le sexe opposé au mien comme la plupart des gens. Pour autant, j'ai un jour été affecté comme adjoint dans une unité dont le responsable était un homosexuel notoire. Quelques adeptes se trouvaient également dans cette unité, au point que, dans un poste isolé, effectuant une ronde de nuit, j'ai été amené à constater l'absence à son poste du gradé de quart . J'ai donc pris les mesures pour pallier à cette carence susceptible de compromettre la sécurité du poste et le lendemain après enquête j'ai fait une demande de sanction concernant ce gradé de quart pour faute grave. L'enquête a fait apparaître que ce gradé "tenait compagnie" à son commandant d'unité et par conséquent ma demande de sanction n'a pas eu de suite. En conséquence, m'adressant à ma hiérarchie, j'ai demandé ma mutation qui m'a été accordée avec à la clé l'attribution d'un commandement d'unité opérationnelle ce qui ressemble plus à une marque de confiance qu'à une réprimande.

 

Si je raconte cette anecdote c'est parce qu'il s'agit tout simplement d'un cas concret vécu qui m'a amené à réfléchir au problème.

 

Alors, de quoi s'agit-il comme dirait le Maréchal Foch ???

 

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Il s'agit de savoir ce qu'est le mariage, en quoi il consiste et quel est son but. Il ne s'agit pas de traiter un problème de cohabitation entre 2 ou plusieurs individus du même sexe ou de sexe opposé. Chacun est libre de ses moeurs et chacun est libre de pratiquer la sexualité de son choix. On dit même parfois que certains s'entendent très bien avec leurs animaux familiers. Pauvres bêtes. Mais c'est une liberté individuelle.

 

Une loi aurait pour but d'officialiser une situation qui n'est tout de même pas la plus courante même si les adeptes de l'homosexualité ont su s'organiser et médiatiser la chose.

 

Lorqu'il fut question d'approuver par référendum la constitution européenne il fut aussi question d'inscrire en préambule les racines chrétiennes de l'Europe. Cela ne s'est pas fait. Considérant que c'était une faille dans notre histoire, nombreux sont ceux qui n'ont pas voté pour la constitution. Qu'on le veuille ou non, notre histoire fait que l'Europe est indissociable de ses racines et des religions chrétiennes. Il faut donc commencer par regarder ce que les religions chrétiennes enseignent à propos du mariage dans les Ecritures.

 

Il s'agit sans ambigüité de l'union d'un homme et d'une femme, définie sacrement chez les catholiques. Ceci a amené certains responsables et non des moindres comme le Cardinal Barbarin Primat des Gaules et archevêque de Lyon (qui a des attaches en Cap-Sizun), ou Madame Christine Boutin ancien ministre, à se prononcer absolument contre le mariage gay, en s'appuyant sur la définition de la famille. La famille est sans aucun doute la base fondamentale de la société. Elle a pour but de procréer en offrant aux enfants un père et une mère.

 

Il parait curieux de vouloir offrir à des enfants deux mères sans père ou deux pères sans mère. Certes, la loi concerne uniquement le mariage civil, le mariage religieux étant ni obligatoire ni dépendant de la loi. Le mariage religieux dépend des convictions personnelles de chacun puisqu'il s'agit du domaine spirituel. Généralement le mariage religieux suit le mariage civil. Il y a même des mariages mixtes (Catholiques-Protestants). Certes, nous sommes dans un système de séparation de l'Eglise et de l'Etat. C'est incontestable. L'Eglise n'a donc pas à s'occuper de l'Etat mais elle a tout de même le droit de s'exprimer sur les fondamentaux de la société en s'appuyant sur les Ecritures indissociables de notre histoire. Dans certaines religions, l'intégrisme considère même que loi est celle du prophète. Ce n'est heureusement pas le cas en France, pays de la laïcité.

 

Le sujet est sans doute un sujet sensible. La politique fait beaucoup de promesses en période électorale. Les promesses sont certainement faites pour être concrétisées par des actes, mais il convient d'en mesurer la portée. La meilleure façon de ne pas se tromper serait de faire un référendum sur le sujet . Un résultat favorable déboucherait sans appel sur une loi, et un résultat défavorable mettrait en garde contre les conséquences d'une décision autoritaire éventuellement impopulaire.

 

Personnellement je voterai non dans cette hypothèse.

 

Alors pour conclure, je vais commettre le péché d'orgueil:

 

Si j'étais confronté au problème dans une fonction de responsable, je respecterais certes la loi, je la ferais appliquer mais sans intervenir moi-même chargeant un adjoint volontaire de passer à l'acte. La loi est certes faite pour être respectée mais elle n'intervient en rien dans la liberté de pensée et encore moins dans la liberté de conscience . A chacun son point de vue sans pour autant stigmatiser telle ou telle façon de vivre, en respectant les droits fondamentaux des individus, sans blâmer ou condamner telle ou telle autre façon de vivre. Un conditionnel tout de même:

 

il faut aussi respecter les principes de base qui font que la liberté des uns s'arrête là où commence des autres.

 

Concrètement, les fidèles et pratiquants d'une religion ont le droit d'approuver le point de vue des hiérarchies écclésiatiques qui ont également le droit de faire connaître leur conception de la société et de la morale, ce que personne n'est obligé de partager ni apprécier.

 

Pour éviter tout malentendu seul un référendum pourrait dégager sans appel un résultat majoritaire qui serait à respecter par tous dans un contexte républicain. Le reste n'est que de la politique et pas obligatoirement la prise en compte de l'intérêt général. Généralement les électeurs votent selon leurs idées politiques mais aussi selon ce que leur dicte leur conscience, la liberté de conscience étant un droit fondamental de l'individu quel qu'il soit. Et dans certaines professions, les cas de conscience font partie du quotidien ce qui est aussi reconnu par notre histoire.

 

Mariage gay ou pas?? La réponse engageant tous les citoyens et pas seulement leurs représentants devrait venir des urnes, par le résultat d'une consultation générale des électeurs au suffrage universel .

 

 

 

 

 

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