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17 juillet 2007 2 17 /07 /juillet /2007 08:56

 

Souvenirs- Galerie de portraits

En souvenir de quelques personnes connues dans le Cap-Sizun

 

 

En ouvrant le blog "konchennou", voici un peu plus d’un an, je poursuivais plusieurs objectifs, dont celui de publier une étude de ma région d’origine intitulée:

Ma Bro ar C’hap gwechall, hirio, warhoaz

Traduction: Mon pays le Cap-Sizun, hier, aujourd’hui, demain.

Présentée à 2 éditeurs: Ouest-France et le Télégramme de Brest, cette étude n’a pas été retenue aux fins de publication. Les arguments invoqués faisaient état d’une prévision de vente inférieure à 5000 exemplaires (propos tenus par la représentante du Télégramme de Brest ,responsable éditoriale, Madame Isabelle Garcia). Je donne acte aux éditeurs de leur point de vue tout en faisant remarquer que, à  ce jour, le blog a reçu 11605 visiteurs qui ont lu gratuitement 37295 pages. Mon but n’était pas commercial même si j’ai déjà connu l’émotion de figurer dans les vitrines de librairies. Je souhaitais seulement sauvegarder une mémoire recueillie travers des documents disparates, et dont on regrettera sans doute un jour la disparition. J’ai plaidé sans résultat pour le sauvetage de ces documents après regroupement. Tant pis. Mais, je n’imaginais pas, travers cette écriture, toucher tant de lecteurs, recevoir des menaces et même  des remerciements. Les menaces se sont calmées. En effet, j’ai pris la décision de les rendre publiques ce qui a dissuadé les  courageux voyous exerçant leur talent sous couvert d’anonymat. Ils avaient oublié que, aujourd’hui, l’ADN et bien d'autres choses pouvaient parler. Mais, peut-être se croyaient-ils encore à Plogoff, au temps des menaces anonymes, à l'époque des évènements.

   J’ai aussi reçu des compliments et des remerciements. Ils sont affichés dans les commentaires sur le blog, donc accessibles tous. Je dois avouer que j’ai été particulièrement touché par les marques de sympathie exprimées par les héritiers de 2 "personnages locaux" très connus et aujourd’hui disparus. En effet, ces héritiers de Monsieur Guibourg dentiste d’une part, du Docteur Merop d’autre part m’ont fait parvenir sans que je le demande, des photographies de leur parent. Ils ont lu "Konchennou" sans doute par hasard . Je ne les connais pas. J’ignore où ils demeurent, ce qu’ils sont, ce qu’ils font, et n’ai nul besoin de le savoir. Je retiens l’impact du blog, c’est tout. Enfin, disons presque tout, puisque j’ai décidé de publier un article contenant ces photos souvenirs avec quelques explications, et bien entendu avec l’autorisation des ayants-droit. Je commencerai donc par Monsieur Guibourg, cité dans mon étude au chapitre " suite 3". Je poursuivrai par le Docteur Merop cité au chapitre 6 de cette même étude, à propos des épidémies dans le Cap-Sizun. Je dois préciser que c’est grâce au Médecin Général Roger Moullec de Primelin que j’ai pu accéder certains documents, dont la thèse en doctorat de médecine du Docteur Heurté. Le Médecin Général était membre du jury lors de la soutenance de thèse. Le Docteur Merop y est nominativement cité. Merci mon Général. Et

 maintenant: place à l’histoire et aux souvenirs

********

 Monsieur Guibourg

 

texte de 2 messages qui m'ont  été adressés ( nom de l'expéditeur non diffusé)

(1)

> > Bonjour,
> > Merci d'avoir cité mon oncle Guibourg, "érudit" en
> effet il l'était dans
> > plusieurs domaines et pour l'anecdote, il habitait
> rue Guezno dans une
> > belle maison en pierre qu'il avait fait construire
> sur ses propes plans.
> > Amicalement
> > Ce message vous est envoyé par le formulaire de
> contact accessible en bas
> > de page de votre blog: konchennou.over-blog.com Le
> visiteur qui vous envoi
> > cet e-mail n'a pas eu connaissance de votre
> adresse de messagerie.

(2)

Mon oncle avait en effet plusieurs cordes à son arc :
Bretagne, numismatique, collections d'art japonais etc
Je regrette de ne pas m'y être intéressé plus tôt mais
nous habitions loin de la Bretagne et ne le voyions
que rarement et j'étais très jeune à l'époque.
Je vous joins quelques photos de sa maison avec son
joli jardin intérieur quand il y habitait, une photo
de lui tel que vous avez dû le connaître (1940) et 2
cartes postales représentant la rue Savary à Quimperlé
- alors Grande Rue.
On y voit sur l'une d'elles - à la fenêtre de la
maison - une de mes tantes encore jeune et, en
grossissant, ma grand-mère. Une de mes tante y habite
encore - depuis 96 ans !
On y voit aussi la pharmacie de mon grand-père
Guibourg établi en 1902. La rue Savary autrefois
centre commerçant de Quimperlé est aujourd'hui
desertée hélas

commentaire de Spartacus 

Merci monsieur pour ces photos souvenir. J'ai bien connu Monsieur Guibourg qui, en d'autres temps, a soigné mes dents. Vous m'adressez aussi des représentations de cartes postales concernant Quimperlé où se trouvait la pharmacie de votre grand-père. Monsieur Guibourg se rendait souvent dans sa famille , à Quimperlé. Presque tous les week-end sans doute. Je faisais moi-même mes études au collège de cette ville, dans laquelle les conséquences de la guerre (restrictions) se faisaient encore sentir. Ma mère avait sollicité Monsieur Guibourg pour qu'il me fasse parvenir des colis familiaux de ravitaillement lors de ses déplacements. Il avait accepté bien volontiers, preuve s'il en était besoin de la simplicité et de la modestie de cet homme à propos duquel je partage votre point de vue. Monsieur Guibourg était un érudit. J'ai toujours admiré cet homme qui, marqué par un handicap physique au niveau des membres inférieurs, avait tenu à prouver que l'habilileté de ses membres supérieurs était intacte, car le métier de dentiste exige une certaine adresse. Quant aux facultés intellectuelles, elles étaient celles d'un homme brillant. Je suis heureux de pouvoir lui rendre hommage.

Ci-dessous, 2 photographies:  intérieur et jardin de sa maison sise rue Guezno à Audierne

 

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Docteur Merop (1871-1948)

Texte d'un message qui m'a été adressé( nom de l'expéditeur non diffusé)

Bonjour Monsieur

Je fais suite à votre bienveillante réponse, et je vous remets en pièces jointes les photos relatives à François MEROP ( Frère de mon Grand Père)

Salutations

 

 

commentaire de Spartacus

  Le docteur Merop a exercé la médecine générale à Audierne,sans doute à la fin du XIXème siècle et certainement dans la première partie du XXème siècle. Il habitait une maison remarquable sise quai Anatole France, face au port. Il a été remplacé par le docteur Claquin qui a exercé dans la même maison, avant de la laisser à son gendre le docteur Lélias. Aujourd'hui la maison n'est plus un cabinet médical mais une simple demeure. Elle a cependant toujours autant de caractère.

  Les anciens élèves de l'école publique d'Audierne (aujourd'hui école Pierre Le Lec), ont bien connu le Docteur Merop dont la maison était voisine de l'école. Sans compter que le docteur était également médecin vaccinateur car nous sortions à peine de la période des épidémies. C'est donc par lui que j'ai été vacciné gratuitement contre la variole, en tant qu'élève de cette école.

  Le Docteur Merop a joué un rôle et exercé des responsabilités dans la lutte contre les épidémies dans le Cap-Sizun. Une thèse de doctorat en médecine a été consacrée au sujet (Docteur Heurté), et Monsieur Merop y est plusieurs fois cité. Je répète que c'est grâce au Médecin Général Roger Moullec que j'ai pu accéder à ce document dont je souligne la qualité. Il ressort de cette étude que les médecins ont du se battre pour faire appliquer des règles d'hygiène élémentaire élémentaires comme le lavage des mains avant les repas. Sans compter  l'élevage des lapins dans un réfectoire d'école publique, ou la non déclaration des malades pour ne pas avoir à brûler les paillasses. Combat contre une forme d'obscurantisme, avec peu de moyens, pas d'antibiotiques, pas d'examens sophistiqués, j'en passe. Les médecins de l'époque diagnostiquaient par l'observation et  soignaient avec les modestes moyens dont ils disposaient. Ils faisaient tout: les accouchements , les plâtres pour fractures, les diagnostics de tuberculose etc.... Sans compter la concurrence des rebouteux qu'il fallait combattre.

  Le Docteur Merop fait partie de ces médecins de combat, d'autant qu'il avait combattu au cours de la première guerre mondiale comme le montre une photo en uniforme, dans un camp de prisonniers en 1916. Il est juste de lui rendre hommage, et je suis heureux de pouvoir le faire. 

 

 

*******  

 

Mon blog est bien entendu ouvert pour d’autres personnages qui, pour différentes raisons, auraient oeuvré pour le Cap-Sizun. Je n’ai pas d’exigence particulière. Cela pourrait concerner des élus, des membres du clergé, des enseignants (des 2 écoles), des écrivains même modestes, des sauveteurs en mer, des résistants que sais-je !! La liste n’est pas limitative. J'ai quelques idées au sujet de certaines personnes mais je ne prendrai pas d'initiative. Cela appartient aux familles. Il suffira de me contacter par l’intermédiaire de mon blog, de me faire parvenir des photos par courrier électronique, de m’autoriser les publier, et je ferai le reste.  Ce qui compte c’est la mémoire du Cap-Sizun. Merci pour elle et pour le Cap.

Spartacus

 

 




     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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